Rencontre du 3eme type...
Il en aura fallut des petits pas, des reculades, des hésitations pour que l'on se retrouve la, face à face. Des heures au téléphone à se parler, avec dans la voix des sourires, souvent des rires et beaucoup de silences quand l'envie devenait trop évidente.
J'ai parcouru le long ruban de bitume qui nous séparait, avalé tous ces kilomètres sans y prendre garde, comme absent, tout entier pris par ce futur qui devenait présent au fur et à mesure que la distance qui nous séparait diminuait.
Voila, après tous ces mots, toutes ces confidences, nous sommes la a nous regarder. Je t'ai trouvé encore plus belle que sur les photos que tu m'avais envoyées. Je t'ai pris la main parce que parler était superflu ou trop difficile, nos doigts se sont compris, accordés, comme si par procuration, ils faisaient déjà l'amour pour nous.
Justement, l’amour, nous l'avons fait, pas comme si c'était la première fois mais comme si c'était la dernière, comme si après la fin du monde allait arriver. Tu m'as tout donné, je t'ai tout offert. Jamais femme n'aura été autant mienne, jamais je ne me suis senti autant appartenir a une femme. Nous avons jeté nos pudeurs aux orties, je t'ai montré mon coté obscur, tu m'as offert tes recoins inviolés. J’ai senti ton ventre me retenir à chaque incursion dans tes entrailles, j’ai fait couler le meilleur de moi dans tous les orifices par lesquels je t'ai rempli.
Quand la tempête a céssé, nos sens repus l'un de l'autre, tu t'es endormie contre moi, ta main posé sur mon sexe, la mienne emprisonnant un de tes seins.
Si la fin du monde avait été la, nous serions morts heureux.